Ton sourire
Ton sourire, mon amour –
La première goute de rosée
saupoudrée
au-dessus du rideau de l’obscurité
d’avant la Genèse,
ton sourire
souffle soyeux
des aubes
qui adoucit la raideur
des collines et des vallées
ton sourire –
une pétale dans la couronne des nostalgies
des séraphins,
ton sourire
au cœur dénudé
comme la plainte des pieds d’un enfant
dans l’herbe rosée !
À ma mère
Mère, on ne s’est pas vus
depuis quatorze printemps,
depuis, le temps traine ses pieds,
les ombres, les nuages sont devenues de grosses pierres
autour des nos souvenirs,
les anges versent des pétales blanches à la place des larmes
les étoiles filantes ont trouvé repos dans tes cheveux
les sentiers qui menaient jusqu’à toi
au-delà du sommet de la colline
ont retrouvé le vol des oiseaux,
oublié depuis si longtemps,
la maison familiale
est devenue le centre de la terre et du monde
d’où ton sourire
continue de jaillir à la lumière.
Chemins
Le chemin que je viens de prendre
est comme un ligne sculptée dans la paume du destin,
que tirent comme une corde
les dieux cachés derrière le refuge de ce monde
amalgamé, fondue dans le creuset du crépuscule.
Le chemin que je viens de prendre
dans un équilibre
sur la ligne timide de l’aube
approche de sa fin
comme une pelote de laine !
Nous nous sommes perdus
à travers le sourire dénoué
du soleil
sans retour !
L’histoire écho
Au Maître …
Écoutez
la déposition du quadrupède,
des montagnes chauves, des oliviers,
de vos cœurs, du crépuscule,
du vent.
L’histoire ne peut pas s’arrêter ni ne peut
commencer, sans nos répliques, sans nos 30
pièces d’argent !
L’histoire s’écoule
sans s’arrêter comme la rivière du Jourdain
sur les pieds des âmes impures,
se colle sans but
comme un rapiècement intérieur…
au ciel bleu.
Écoutez cette histoire
comme une déposition du temps
qui coule dans nos veines !
Frères de sang
La mélancolie du dieu de la pluie
s’est répandu comme une épidémie
elle est tombée
de son cocon de nuages
comme du plomb sur la feuille blanche,
j’ai rassemblé toute la reconnaissance des fleurs
pour le souffle encensé de la fraîcheur
et je l’ai étalée sous la forme d’un poème
comme une offrande à ses pieds,
j’ai dénoué le fil des souvenirs de ses cheveux,
nous avons marché timidement à travers le panthéon des feuilles
tombées à terre,
en promettant de devenir des frères de croix !
Souvenir
Le champ des coquelicots
avec lequel le crépuscule à rembourré nos cœurs,
s’est consommé sans combustion,
est tombé miraculeusement sans réverbération
comme un éclat
du corps du paradis
dans le couloir de la nuit,
le temps a passé en le cognant
comme un garnement
avec sa grosse godasse …
Poésies de Francisc Edmund Balogh
Traduction en français de Dan Burcea
Francisc Edmund Balogh est un poète roumain né le 26 décembre 1978 à Satu Mare, en Roumanie.
La pandémie a permis à Francisc Edmund Balogh de se consacrer davantage à l’écriture, un peu au détriment de son autre passion, la musique, puisqu’il jouait dans divers groupes en tant que percussionniste.
Son activité littéraire dépasse le cercle local et se fait remarquer au niveau national et international.
Au niveau national, les œuvres de Francisc ont été publiées dans diverses anthologies de poésie, notamment : “Echo of Solitude” publié par Ecou Transilvan, “Sunday Creations” publié par Inspirescu, “Dream with Nichita” publié par la société culturelle Apollon, “Wheel of Words”, comprenant des auteurs et des poèmes du cénacle de Schenk.
En 2021, Francisc
publie un volume de poèmes intitulé “Recours aux ombres”.
Francisc est également actif dans le domaine de la prose courte, étant présent dans plusieurs anthologies nationales de prose, (humoristique) “Un sourire en hiver” du Cenacl Chronographe et “Histoires en automne” de la revue littéraire Arena Literară.
En ce qui concerne la participation à des concours littéraires, Francisc a remporté plusieurs prix de poésie : 1ère place à l’édition 2020-2021 de l’Olympiade mondiale de poésie organisée par l’Association mondiale des poètes et écrivains ; Prix du meilleur auteur étranger (section meilleur poème) à la 10e édition, 2022, du concours “I Colori Dell’Anima” – (“Les couleurs de l’âme”) organisé par l’Association “Mondo Flutuante”, Italie ; 2e place au concours “Nos poètes écrivent du ciel”, édition 2021 de l’Association du camp d’amitié littéraire “De Amicitia” ; 3e prix au concours “Rêver avec Nichita” organisé par la Société culturelle Apollon.
La création poétique de Francisc a également été récompensée par des mentions. Il a reçu la 1ère mention à la première édition (2021) du concours littéraire Gogol’s Mantaua organisé par l’Académie littéraire Gogol’s Mantaua, la mention au concours national de poésie “Octavian Goga” édition 2021 et le prix spécial du jury au championnat européen de poésie organisé par l’Association mondiale des poètes et des écrivains.
Francisc a également remporté un prix pour la prose, la 1ère mention à l’édition 2022 du concours international “Elogiul iubirii” organisé par le Cercle culturel “Prietenia” en Roumanie.
Francisc écrit également des poèmes en anglais.
Il a été publié dans des revues telles que Open Door, Spillwords aux États-Unis, des revues/anthologies internationales au Royaume-Uni : anthologie “Faith”, Poetry for Ukraine, sous l’égide de The Poet, “Roads to Serendipity” sous l’égide de Lothlorien Poetry Journal, des revues en Inde : Literrateur RW, Cultural Reverence ainsi qu’une apparition à Dubaï, dans l’anthologie internationale “World Poetry Tree” avec 405 autres poètes représentatifs de 106 pays, anthologie présentée à l’Exposition universelle de Dubaï 2020.
L’œuvre de Francisc a été traduite en plusieurs langues. Un groupe de poèmes de Francisc a été traduit en allemand par le poète et traducteur Christian W. Schenk et inclus dans l’anthologie Wort Vergessen.
Plusieurs groupes de poèmes de Francisc ont été traduits en français par le critique littéraire et traducteur Dan Burcea et publiés sur le blog littéraire Lettres Capitales.
Certains poèmes de Francisc ont été traduits en hongrois, serbe et croate par Laszlo Konsansky et ont été publiés sur la page du cercle littéraire “Dor de infinit”.
Francisc a également emprunté la voie de la traduction, traduisant de l’anglais vers le roumain des poèmes des célèbres Pavol Janik et Manolis Aligizakis, publiés dans le magazine Cronograf.