Le roman Iochka, de l’écrivain roumain Cristian Fulaș, publié en 2021 aux éditions Polirom et qui vient de sortir en traduction française aux éditions La Peuplade, a connu le succès auprès de la critique roumaine pour sa force narrative et la précision de ses portraits de personnages, mises au service de la création d’un monde archétypal d’une puissance symbolique inégalée. L’auteur réalise avec un art littéraire magistral un surprenant transfert déictique du « se taire ensemble » à la rhétorique du non-dire chargé du sens caché du monde induit, justement, par l’absence des mots.
Cette rhétorique de la réticence – où l’aposiopèse se sent parfaitement à son aise – surprend et enchante à la fois par son extraordinaire capacité à révéler la vie intérieure de vos personnages. Comment est né ce roman et quel rôle a joué dans sa genèse et son écriture cette sublimation du discours narratif ?
Au fond, en tant que romancier, on ne peut s’installer qu’avec réticence dans le monde. Avec réserve, par réserve. Je sais très peu de choses du monde et moins encore des gens qui y vivent, nous sommes près de huit milliards, c’est un nombre qui me terrifie plutôt. Donc une sorte de réticence, une certaine continuelle interruption n’est pas seulement nécessaire mais carrément obligatoire à la fois dans les répliques des personnages d’un roman et dans la manière de rendre compte du monde. La cursivité est elle aussi un enchaînement d’interruptions, bien sûr. Presque toujours. Comme toute cursivité. Je donne vie à un monde mais le monde est par nécessité discours, c’est un monde écrit, filtré, imaginé, créé. D’où peut-être la nécessité de cette sublimation dont vous parlez, peut-être en raison de la conscience d’une volonté délibérée de s’extraire de la réalité ou de la conscience de la différence entre ce qui est écrit et ce qui est.
L’espace imaginé qui est le cadre de votre narration a toutes les caractéristiques d’un territoire archétypal, d’un « couloir de passage » : la vallée, les montagnes, la contrée de l’au-delà de la barrière, la ville, etc. en sont les éléments constitutifs. Comment l’avez-vous choisi, existe-t-il, géographiquement parlant, vous a-t-il servi de modèle ou du moins de canevas, de lieu imaginaire et symbolique par excellence, de huis-clos découpé dans un périmètre que traverse une rivière transformant le paysage montagneux en une sorte de paradis ?
Le cadre n’est pas sans quelque réalité. Disons que j’ai fait appel à une ligne imaginaire qui irait de Brasov, Zărneşti à la limite de Plaiul Foii, et au Refuge Spirlea. Du côté est, les monts Bucegi et Piatra Craiului. Du côté ouest, Rudarita et Poiana Marului. Tels sont les repères spatiaux réels. Mais ce qui compte vraiment – et là vous avez parfaitement raison – c’est la vallée, cet espace imaginaire dans lequel se déroule le peu d’action du livre. J’ai délibérément enchevêtré les lieux, je leur ai donné une apparence différente, pour parer à toute possibilité de les identifier concrètement. La Vallée (avec majuscule), la Rivière, la Montagne, la Route enfin (sur le bord de laquelle se débat à un moment donné un oiseau décapité) sont des lieux symboliques, sont les Lieux près desquels les gens vivent depuis toujours. Et le Paradis, pour revenir à votre question, est partout. Je le dis très, très sérieusement.
Les noms de Molnar Iozsef, Iochka, Iochka baci, le petit Iochka – éponyme du titre – orientent le lecteur vers le genre de la biographie romanesque. Qui est cet homme et en quoi sa vie mérite-t-elle d’être racontée, et mieux encore, de se voir élever au rang de personnage littéraire ?
Je l’ai déjà dit, répétons-le. J’ai connu un jour un vieux maréchal-ferrant du nom de Iochka. Cet homme, simple, calme, conscient de ses limites m’a plu. Il a pris dans mon esprit la valeur d’une sorte de symbole à l’opposé de notre monde agité, mais je fantasme peut-être, allez savoir. La seule chose certaine c’est que c’est la raison pour laquelle j’ai utilisé son nom dans le livre (j’aurais pu me servir de tout autre nom, il y a tant de Iochka en ce monde…). Sinon, Molnar Iozsef est un personnage totalement imaginaire, imaginé, à imaginer, encore et toujours. C’est l’archétype de l’homme simple, pauvre, ignoré de tous dans un coin perdu du monde, ce que nous sommes tous, la majorité d’entre nous au fond, si nous voulons bien être sincères. Iochka est l’homme lambda que l’histoire ne retient pas, un simple numéro dans l’énorme et monstrueux engrenage de l’humanité, un visage sans visage. J’ai eu presqu’envie, à un moment donné, d’intituler mon roman Sans grandeur et sans visage, j’ai trouvé ça trop chargé, j’ai opté pour la simplicité d’un nom.
Avant de parler du cercle restreint qui gravite autour de Iochka, j’aimerais que vous nous disiez quelques mots de ceux qui peuplent l’espace de la vallée où se passe l’action du roman, de cette communauté fondatrice formée justement « d’ouvriers pauvres, simples numéros dans l’engrenage du monde », ces gens « sans grandeur et sans visage ». Qui sont-ils et par quel hasard de l’histoire se retrouvent-ils ici, isolés du reste de leurs semblables ?
Il faut croire que j’ai anticipé mais j’ai bien fait J. En mon for intérieur, quand je suis seul avec moi-même, j’en suis presque à refuser le monde où je vis. J’ai presque mal à cette inégalité cruelle, stupide et ridicule entre les hommes, je militerais presque en faveur d’une révolution finale si je n’avais pas la conviction que tout est inutile et que toute révolution est vouée à être manipulée par les puissants. Iochka est le roman des hommes simples, il décrit leurs vies, il est leur est dédié – ne serait-ce que sur le mode de l’imaginaire. Il est grand temps de revenir à leur rencontre, de comprendre que le monde n’est pas que celui des Grands Noms des Hommes Importants mais qu’il appartient à tous. Vous pouvez me juger « socialiste » même si je crains que le terme soit largement galvaudé aujourd’hui mais c’est ma conviction. À savoir que le monde ne peut pas être un lieu de bonheur tant que nous sommes à ce point inégaux. Qu’il est absurde, voire monstrueux qu’un seul homme n’ait pas de quoi manger à sa faim tandis qu’une poignée de privilégiés détiennent des pays entiers.
Autour de Iochka gravite, comme je le disais, plusieurs personnages, un groupe humain qui devient, au fur et à mesure de la narration, plus solidaire, lié par une amitié de plus en plus forte et profonde. Le « duumvirat » se transformera en un « quadriumvirat ». Que pouvez-vous nous dire de cette amitié et du rôle de ferment qui est le sien dans la structure narrative de votre roman ?
Moi, quand j’écris, si j’écris, c’est pour écrire sur l’Homme. Je fais appel à la synecdoque Homme pour bâtir des mondes, des mondes que je peuple ensuite d’hommes de ma création. Au fond je suis un moderne, je me répète sûrement mais je suis bien ça. Les personnages de mon roman sont des personnages symboliques : un ouvrier, un contremaître, un prêtre, un docteur. Tous essentiels, indispensables au monde imaginé, tous pratiquement irremplaçables. Tous capables de gestes surhumains, tous capables – à l’extrême – de mourir pour les autres. Et donc, bien sûr, de tuer. Nous sommes au cœur de l’humain, là où le compromis, la négociation, la politique sont encore impossibles, où les sentiments sont encore des sentiments, où la vérité est vérité et le mensonge n’est que mensonge. Vous avez raison, en un certain sens les personnages du roman sont l’Un, une idée du Bien – malgré tous les méfaits qu’ils ont pu commettre et les péripéties qu’ils ont pu traverser.
Il y a aussi des femmes dans le roman. Leur nombre est réduit mais leur présence est lumineuse, bien dessinée. Ilona, la fiancée puis la femme de Iochka ainsi qu’Iléana, l’épouse du contremaître Vasilé, occupent un rôle éminent dans leurs vies et dans celle de la communauté. Que pouvez-vous nous dire d’elles ?
Ilona est le vrai personnage tragique du roman. Si Iochka est une ombre ineffable de la réalité, disons-le maintenant, une projection de l’homme primordial, Ilona est son image réelle. Initialement, dans les premières variantes du roman, c’est Iochka qui mourait. Seul, ignoré de tous, réduit à une poignée de terre de sa vallée tant aimée. Puis j’ai décidé de changer. Pour des raisons de structure mais aussi d’intensité dramatique, j’ai préféré faire mourir tragiquement celle qu’il aimait, j’ai choisi l’hybris de cette mort, la peur terrible, si humaine, la souffrance inhumaine (culminant dans la folie) du mari qui ne peut tolérer de rester seul, qui se dédouble, devenant Elle, pour un temps, devenant leur amour, devenant autre chose, à découvrir à la lecture. De même dans le cas d’Iléana. C’est le seul lien du livre avec le surnaturel, avec un certain panthéisme dont la structure me plaît, avec la simplicité pré-humaine, osons le mot. Iléana est un élément symbolique, une image à ne pas manquer, c’est la folie et l’irrationnel dans son essence, d’une certaine manière. Iléana et Ilona sont les autres éléments centraux de ce monde et tout se meut autour d’elle, si on lit le roman attentivement, alors que Iochka, le contremaître, le pope, le docteur, apparemment plus présents, ne sont que les ombres archétypales de l’être humain traversant toute une série d’épiphanies.
L’histoire d’amour entre Iochka et Ilona est l’expression d’une promesse de la communauté humaine qui en fait la réalisation sacrée de l’ordre familial et social. À vos yeux, cette union maritale a-t-elle également la caractéristique d’un mythe fondateur ?
Oui, il y a de nombreux points de repère dans le roman, c’est un monde des commencements, un monde sans mariages, sans enfants, sans cimetières. Iochka et Ilona (Ilona et Iochka ?) fondent un monde et, du même coup, provoquent sa déliquescence en l’intégrant dans une société. Donc la déliquescence symbolique du Paradis Terrestre, à condition de bien comprendre que « le ciel est partout ».
J’aimerais que nous évoquions quelques-uns des nombreux thèmes qui traversent votre roman, les uns à peine suggérés dans la fulgurance d’une phrase, d’autres plus caractérisés.
Le premier est celui du Temps, avec majuscule, pour bien souligner son importance symbolique. Que doit-on comprendre lorsque le prêtre se demande si le temps «est la vie des hommes ou celle de Dieu ou toutes les deux ensemble ou si ces deux-là peuvent, à nouveau, être unies, au moins ? » Quel secret, quelle métaphysique se cachent dans ce « tiraillement » entre l’âme et le corps, si vous me permettez de paraphraser ici Dimitrie Cantemir ?
Quand j’ai commencé à écrire Iochka, bien sûr que j’ai pensé au Temps. Je ne peux pas écrire en-dehors de ce concept, je ne suis plus du tout moi-même si je me mets à considérer que le temps pourrait ne pas être un de mes thèmes littéraires de prédilection, cela n’aurait plus de sens que je continue à écrire. Et quand je pense Temps je pense perception du Temps, je pense au fait qu’en physique le temps est sans valeur, qu’il n’est qu’une condition de la conscience humaine. Vous le savez bien, physiquement parlant nous ne vivons pas dans le temps. Le Temps est une invention de l’esprit humain, il n’existe pas vraiment dans la réalité. C’est une convention. Voilà pourquoi je pose dans ce roman ce double problème, celui du temps de la divinité et celui de l’homme. Universalité et convention, éternel dilemme philosophique. À la limite, il y a évidemment là-dessous la thèse du plus-que-présent dont j’ai abondamment parlé dans mes précédents livres et qui est au fond mon idée du temps. Avec en plus, ici, l’idée que le temps, tel que nous nous le représentons, est en fait le simple déterminisme, la causalité. Nous appelons temps l’enchaînement des choses. C’est tout ce que nous réussissons à saisir dans ce concept.
Et quelle est la mesure du Temps lorsqu’il s’accompagne de l’acte de la parole, de la volonté humaine et de sa capacité à vivre dans le monde ? Si l’on en croit les mots de Iochka « le temps de la parole était le temps de la querelle alors que le temps du silence était celui de la paix ». Est-ce là la condition sine qua non de l’homme parlant comme vecteur de son statut dans le cadre de la cité ?
En un certain sens, tout acte de parole équivaut à une auto-suspension du temps. Par la locution nous nommons les choses et nous annulons leur causalité naturelle, nous faisons en sorte qu’elle demeure parlée et, tout compte fait, écrite. La parole déstructure le monde, le divise en catégories, en détruit l’unité. Il y a rien de normal dans le fait de parler, il suffit de regarder le monde qui nous entoure. L’homme est le seul animal parlant. Et je ne suis pas certain que ce soit la meilleure chose du monde.
Faut-il croire que ce même Temps, dilaté ici pour les habitants de la vallée, serait la préfiguration d’une douce éternité, comme « un labyrinthe de miroirs à l’intérieur desquels, on voit la même chose de quelque côté que l’on se tourne » ? Est-ce une façon de nommer, par ce syntagme, la recherche du sens de la vie, de la vérité dans l’acception de la caverne platonicienne ?
Oui. La vallée où se déroule le roman est un de ces lieux privilégiés où le monde n’est pas totalement différencié, où les paroles sont rares (pas forcément indispensables), où les hommes sont plus hommes qu’en-dehors de lui, où ils sont plus naturels. Ils s’y sont installés pour attendre la mort, comme on dit. Il y a peu de choses à formuler, les regrets sont inutiles, il n’y a rien après le Paradis.
De ce même point de vue, je vous propose de commenter la définition de l’Histoire formulée par le narrateur (Histoire car la majuscule s’impose d’elle-même ici). Il affirme que « depuis la genèse, l’histoire n’a jamais vraiment existé », qu’elle n’est l’apanage que des puissants à l’abri de leurs murs, laissant dépourvus de protection « tous les humbles innombrables». Vous donnez raison ici à Paul Ricœur qui, parlant de l’exactitude dans la consignation de l’histoire, affirme qu’elle n’est rien « qu’une image présente d’une chose absente », n’est-ce pas ?
À l’extrême limite de l’idée de Ricœur il y aura toujours l’Oubli. C’est ce qu’il y a au-delà de la mémoire. Comme au-delà de l’histoire. Nous sommes voués à l’oubli, tel est notre destin. Viendra un moment, tôt ou indiciblement tard, où nous serons oubliés. Le pire c’est que l’Histoire (pardon pour la majuscule, ironique ici) fait en sorte que nous nous souvenions surtout du mal de ce monde et beaucoup moins du bien. Par conséquent je milite en faveur de l’autre histoire, celle des humbles innombrables, de la vraie vie.
Sur le plan métaphysique, je retiendrais le thème de la peur de la mort comme expérience définitoire de la condition humaine qui culmine chez vous dans l’expression christique de la souffrance sur la Croix. Citons ici les mots du docteur, un des personnages de votre roman : «Foi, folie, vie, où est la différence ? » Quelle réponse donner à cette question d’autant que le prêtre à qui elle s’adresse renverra son interlocuteur à sa propre conscience pour y trouver la solution ?
Notre vie, notamment celle d’aujourd’hui, peut se définir essentiellement par la peur de la mort. Nous sommes à ce point terrifiés par notre propre disparition que, on le voit bien, nous nous sommes quasiment retranchés dans nos maisons, sans même qu’on nous y force ; nous n’avouons pas cette peur mais notre geste à lui seul en témoigne. Nous sommes tous des Ilona, aujourd’hui : Je ne veux pas mourir, Iochka, je ne veux pas mourir. Je ne me savais pas prophète mais j’ai envie de sourire quand je dis que ce n’est pas d’hier ou d’avant-hier que nous vivons cette histoire, elle date du commencement du monde, du temps où nous n’étions que des virus (nous nous suicidons, bon dieu de bon dieu) ou du limon, suivant le point de vue qu’on adopte. Nous travaillons, nous trimons, nous amassons, nous nous reproduisons par simple peur de la mort, jamais pour un mieux-être qui nous attendrait après.
Confrontée à l’assaut de la modernité, la société humaine semble dépassée, accaparée par des rituels vides de sens, par des vociférations dénuées de sens. Qui sont les Hurleurs, les Écarquillés, les Possédés ?
Ces catégories sont la mauvaise blague que je me suis accordée au cours du roman. Ces types-là, c’est nous. Obsédés par les écrans, hurlant aux téléphones, écarquillant les yeux devant eux, déambulant à travers le monde comme possédés, spectres d’un asile de fous inimaginable il y a à peine cinquante ans, déchets verbeux, absences. En total contraste, évidemment, avec le monde de la Vallée, rien de plus naturel.
Pour revenir à la vie du petit monde de la vallée, nous ne pouvons pas ne pas remarquer sa propension à une exaltation gargantuesque, aussi bien dans le rituel omniprésent de la consommation de la horinca, l’alcool local, qu’à l’occasion, surtout, des fêtes rituelles (baptême, noces, enterrement) qui ponctuent son évolution. Les ripailles « avec boisson à flots et musiciens réveillés en pleine nuit » sont des occasions pour les hommes « d’entrer en pleine extase, de se déchaîner, de mettre quasiment leur vie en jeu, comme si chaque fête était le dernier acte de leur vie terrestre ». Comment interpréter cette soif de vivre inextinguible, au propre et au figuré, de vos personnages ? Est-elle l’inépuisable source qui nourrit la substance de votre roman ?
L’essence de la fête est l’excès, dit Freud quelque part. Depuis que le monde est monde, l’humanité festoie. Les gens mangent et boivent. Se reproduisent ou font l’amour, à l’occasion. En d’autres termes ils font la fête. La joie est nécessaire en ce monde, la distraction aussi, nous ne pouvons pas être de simples petites machines qui accomplissent leurs tâches jour après jour et vont dormir quand on appuie sur un bouton. Ainsi va la vie et je me suis efforcé de la saisir au plus près de sa réalité, et pas d’une image artificielle, plutôt dommageable, excessivement bien-pensante ou dévote. Les personnages de mon roman sont parfois complètement dionysiaques, la séquence de la noce est on ne peut plus éloquente sous cet angle, j’ai pris un énorme plaisir à l’écrire, en reprenant (dans un autre registre) la scène de Madalina/Ciuleandra (le roman de Liviu Rebreanu).
Iochka est encore en partance vers le cœur des lecteurs. Il est aujourd’hui traduit en français. Quel avenir lui souhaitez-vous et comment inciteriez-vous ceux qui ne l’ont pas encore lu et qui attendent à le lire à en ouvrir les pages ?
Que pourrais-je dire ?, dirais-je en souriant à nouveau. Je lui souhaite tout le bien du monde même si je sais, au fond de moi-même, que pour la littérature roumaine contemporaine il n’y a guère de bien à espérer. Comment m’adresser à ceux qui ne l’ont pas encore lu ? Peut-être en leur suggérant de le lire ou de lire n’importe quel autre texte contemporain, de conforter ainsi la littérature roumaine, sans laquelle nous serions encore moins que ce que nous sommes.
Propos recueillis par Dan Burcea et traduits du roumain par Florica et Jean-Louis Courriol
Cristian Fulaș, Iochka, Editions la Peuplade, Québec, octobre 2022, 568 pages, traduit en français par Florica et Jean-Louis Courriol.