La poésie se fait dans l’oreille
Pose tes lèvres sur ma joue, le bruissement de tes pensées
caresse mes paupières, laisse courir leur poids sur mon front,
on doit mourir à petites doses, pousser de grands cris
dans la cave de nos peaux, en sauvant le vide qui nous convient,
pourtant y a des signes, un souffle sur la nuque, un craquement
au genou, une naissance de voyelles au coin gauche de la bouche,
ici ça va, le poème grimpe le bras, une fourmi noire en déambulant
les syllabes qui savent soigner la page blanche, qui lève la tête
sur un ciel bleu, tandis que tu t’assoupis doucement sur tes certitudes.
Le goût du jour
Ivre de bleu, doux soupirs entre les cils,
une inconscience de rêve au sein de l’aube,
puis un brin de lumière, son poids en frappant
la fenêtre, ton bras sur ma taille, serré
comme une belle ceinture, la tendre oreille
d’un oiseau perdu en déchirant notre rêverie,
lorsqu’on cache dans les plis du matin,
une richesse des nouvelles étreintes.