Ce mois de juillet, Mihaela Toader fête le premier anniversaire de sa nomination en tant que directrice adjointe de l’Institut culturel roumain de Lisbonne. À cette occasion, nous l’avons conviée à nous parler des défis qu’elle a dû relever, des succès et des efforts dans son travail de promotion de la culture roumaine.
– Bonjour Mihaela Toader, les lecteurs de Lettres Capitales vous connaissent à travers les interviews liées à votre travail de chercheur dans le domaine de l’histoire en Roumanie. J’aimerais que vous nous parliez brièvement de votre carrière professionnelle, avant cette nomination comme directrice adjointe à l’Institut culturel roumain de Lisbonne.
Bonjour Dan Burcea, et bonjour aux lecteurs de Lettres Capitales qui connaissent mes activités d’historien et de chercheur. Je voudrais tout d’abord vous remercier de m’avoir redonné l’occasion de m’adresser à ceux qui lisent votre magazine. C’est un grand honneur.
Je suis diplômée de la Faculté d’histoire de l’Université de Bucarest. Ma passion pour cette matière trouve son origine dans l’exemple de mon professeur d’histoire au lycée, Ilie Dicu, qui a contribué non seulement à ma formation, mais m’a encouragée à faire en général ce que j’aime et ce qui m’inspire. En tant qu’étudiante à cette faculté, je me suis intéressée à l’histoire universelle contemporaine qui m’ouvrait des perspectives très larges vers l’actualité. Toute ma vie, j’ai cherché à m’ancrer dans cette réalité, comme en témoignent ma maîtrise en relations internationales et mon doctorat en sciences politiques. Mais l’étude de cette matière m’a également aidée à comprendre le passé et à l’apprécier à la lumière du temps présent ! Si je devais partager quelques souvenirs de mes années d’étudiante, je m’arrêterais sur mes professeurs, pour lesquels j’ai une gratitude particulière pour chacun d’entre eux ! Et je voudrais mentionner, en particulier, mon coordinateur de licence, le professeur d’université Constantin Bușe, qui m’a appris à admirer le monde tel qu’il est et surtout à ne pas oublier de m’admirer moi-même, non pas comme un acte d’égoïsme, comme on pourrait le croire, mais comme une forme de respect de soi.
Avant de devenir chercheur à l’Institut d’investigation des crimes du communisme et de la mémoire de l’exil roumain (IICCMER), j’ai enseigné l’histoire, l’histoire des religions et la religion orthodoxe pendant quelques années dans un lycée de Bucarest. J’avais toujours rêvé d’enseigner dans un lycée. Cette courte période de ma carrière a été riche d’expériences, de satisfactions mais aussi d’insatisfactions professionnelles. Je pense que la réponse, pour comprendre cette période de ma vie, je l’ai obtenue, quelques années plus tard, lors d’une interview avec l’historien et diplomate Neagu Djuvara. Il m’a dit que nous devrions aujourd’hui trouver des moyens dynamiques et moins ennuyeux d’enseigner l’histoire aux plus jeunes. Il avait raison ! J’ai cependant réussi à enseigner la religion orthodoxe (dans les années 1999-2001, lorsqu’il n’y avait pas de manuels de religion), à la demande du feu l’historien Radu Ciuceanu, qui m’a dit que je serais très douée pour cela, afin de comprendre la véritable collaboration entre le professeur et les élèves.
J’ai travaillé à l’IICCMER à partir de 2004 et l’expérience que j’ai acquise me définit en grande partie aujourd’hui, sans oublier les premières années dans ce département qui m’ont aidée à savoir ce que je devais présenter au public, surtout les idées les plus pertinentes. Personnellement, j’avais souhaité travailler dans un institut de recherche spécialisé dans les relations internationales, mais finalement la vie m’a conduit vers la recherche. J’ai réussi à connaître en tant qu’historienne et chercheur l’histoire du phénomène de l’exil roumain d’après-guerre. Il s’agit d’une page intéressante et tumultueuse de l’histoire des Roumains en exil ! Je me suis concentrée sur des entretiens avec d’anciens exilés, des articles scientifiques, l’organisation d’événements culturels et documentaires historiques, l’organisation d’expositions historiques, la participation à des émissions de radio et de télévision. La plupart des événements, des projets culturels et des expositions que j’ai organisés dans mon pays et à l’étranger sont nés d’un concept et d’une initiative personnelles au sein de l’institut et ont bénéficié du soutien de la direction de l’institution au fil des années. Avant ma nomination à Lisbonne à la fin du mois de juillet 2022 en tant que directrice adjointe de l’Institut culturel roumain de Lisbonne, j’avais travaillé pendant un certain temps comme directrice de recherche à l’IICCMER. Une expérience qui m’a permis de mettre à profit mes compétences en matière d’administration et de coordonner des projets culturels et de recherche.
– Vous devenez ainsi une représentante officielle de la Roumanie à l’étranger. Qu’est-ce que cela implique à titre personnel et dans votre carrière professionnelle ?
Il faut beaucoup de responsabilité et de courage ! Je pense que c’est un exercice permanent de voir l’histoire avec les yeux du diplomate, comme le disait feu l’académicien Mircea Malița, que j’ai eu comme professeur en maîtrise de relations internationales, le cours sur les négociations diplomatiques, de voir au-delà des apparences, c’est-à-dire de voir et de comprendre les choses en observant toute manifestation qui pourrait passer inaperçue. En cela, mes études d’histoire m’aident à établir rapidement des connexions culturelles, des points communs qui pourraient créer des liens culturels solides entre la Roumanie et le Portugal. Je vous donne un seul exemple : le monastère de Batalha, au Portugal, transformé en musée depuis 1980, et la forteresse de Sighișoara, en Roumanie. Le monastère de Batalha et la forteresse de Sighișoara partagent plusieurs éléments communs sur le plan culturel et historique. Le monastère de Batalha est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1983 et la forteresse de Sighișoara est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1999. L’église sur la colline de Sighișoara est représentée par l’ordre dominicain et le monastère de Batalha au Portugal également.
Il est certain que cette nouvelle voie dans ma carrière professionnelle apporte de manière évidente une évolution, mais il est trop tôt pour faire une évaluation objective. Ce qui est sûr, c’est que j’ai toujours voulu faire connaître la Roumanie à l’étranger.
– Pourquoi Lisbonne ? Et pourquoi la langue portugaise ?
Je dirais : le destin. Au départ, je préparais un documentaire historique pour lequel je devais arriver au printemps 2020, mais la pandémie a fait échouer ce projet, mais pas le rêve d’arriver à Lisbonne. Deux ans auparavant, j’avais déjà commencé à prendre des cours de portugais.
– Quelle est la mission générale d’un ICR dans un pays européen ?
Les principaux objectifs de cette mission sont de promouvoir les relations de coopération bilatérale dans le domaine de la culture, de promouvoir l’image de la Roumanie dans les différents pays d’Europe et du monde, d’identifier, d’organiser et de mener des actions de promotion de la culture roumaine dans le cadre de la coopération multilatérale, d’organiser des événements culturels, de participer à des activités de représentation et d’assurer la liaison avec les autorités locales et avec les milieux diplomatiques. En ce qui concerne la mission d’un ICR dans un pays européen, je pourrais décrire en grandes lignes l’ICR de Lisbonne dont le siège est situé dans un point de très grande effervescence culturelle et de visibilité sur la carte de cette ville et qui est attrayant à la fois par son voisinage et par sa propre configuration. Il est situé sur deux niveaux, avec une généreuse ouverture sur la rue, conçu comme une véritable galerie d’art moderne. Des expositions, des concerts et d’autres événements culturels y sont fréquemment organisés, avec un public important. Les activités de l’Institut se sont diversifiées au fil du temps et ont gagné en visibilité et en impact, en attirant des partenaires portugais prestigieux et en étendant les événements qu’il promeut à tout le Portugal, et pas seulement à Lisbonne. D’autre part, l’Institut culturel roumain de Lisbonne tente non seulement de rapprocher la Roumanie culturelle du Portugal, mais aussi d’attirer, par le biais de ses programmes de mobilité, des journalistes, des promoteurs et des acteurs culturels portugais en Roumanie, afin qu’ils puissent apprécier et évaluer l’art roumain et le polymorphisme de ses manifestations. L’Institut culturel roumain de Lisbonne soutient également la traduction d’auteurs roumains en portugais. Les instituts culturels se définissent comme des lieux de rencontre et d’échange non seulement pour ceux qui aiment notre pays, mais aussi parce qu’ils reflètent différentes cultures. Ce sont des piliers de la diplomatie culturelle. Pour que notre pays ait une présence exceptionnelle à l’extérieur et à l’intérieur, il est évident que nous devons valoriser notre culture, qui nous aide à affirmer notre identité unique dans le monde. Je dirais même qu’il est important d’honorer nos valeurs culturelles et spirituelles partout dans le monde et d’en faire une priorité dans les relations culturelles bilatérales ou multilatérales avec d’autres États. Je considère les échanges culturels entre États comme une contribution très importante aux relations diplomatiques.
– Avez-vous rencontré des difficultés d’adaptation, de climat, de langue ou autres ?
Un peu de tout au début ! La ville de Lisbonne est un peu différente des autres capitales européennes que j’ai visitées avant de venir ici. Je suis peut-être subjective, mais c’est une ville chargée d’histoire qu’il n’est pas facile de découvrir. Elle possède plusieurs niveaux de conscience culturelle et spirituelle qui s’entrecroisent. Il faut beaucoup de connaissances et de profondeur pour voir au-delà de ce qu’un simple touriste pourrait voir.
– Pouvez-vous nous parler de vos réalisations de cette année ?
Depuis la fin du mois de juillet 2022, j’ai pu profiter d’un nouveau départ dans ma carrière professionnelle. L’Institut culturel roumain de Lisbonne a suivi le plan de projet déjà approuvé en début d’année. Personnellement, j’ai pu proposer une manifestation liée au centenaire du couronnement du roi Ferdinand Ier et de la reine Maria à Alba-Iulia (15 octobre 1922), car je souhaitais renforcer les liens entre la Roumanie et le Portugal, Maria IIe du Portugal étant la grand-mère du roi Ferdinand et l’infante Antonia du Portugal sa mère. Nous avons pensé que les échanges autour de cet événement et la projection du film « Maria, Heart of Romania » réalisé par John Florescu et le commissaire et producteur associé Dan Drăghicescu renforceraient les relations culturelles roumano-portugaises en partant du point de vue de ce passé royal. L’événement qui a eu lieu le 14 octobre 2022 au siège de l’ICR à Lisbonne en collaboration avec l’Ambassade de Roumanie a été un véritable succès, avec la présence de plusieurs personnalités et diplomates portugais.
Le 3 novembre 2022 a eu lieu le vernissage de l’exposition “Where are you” de Florentina Voichi de Bucarest. L’événement a bénéficié de la présence de M. Joaquim Ruivo, directeur du monastère de Batalha, Amicus Romaniae depuis 2018, qui s’intéresse à l’histoire de notre pays et avec qui nous continuerons de collaborer certainement dans les années à venir.
Un autre événement a été le lancement du roman de l’écrivain Radu Sergiu Ruba “Um verão que nunca mais se põe”, traduit en portugais par Annamaria Gaál Campos. L’événement a été suivi par un large public et par l’écrivain portugais Rui Zink.
Cette année 2023, nous avons célébré la Journée de la culture, la Journée Constantin Brâncuși, la Fête du Mărțișor, le vernissage de l’exposition « Amnezia » du photographe Claudiu Ciprian Popa. L’événement dédié au grand sculpteur Constantin Brâncuși a été un grand succès. Le critique d’art et historien Pavel Șușară, venu de Roumanie, et le sculpteur portugais P. João Sarmento SJ, venu de Lisbonne, ont rendu hommage à l’œuvre de Brâncuși en présentant, dans une perspective authentique, l’ensemble sculptural de Constantin Brâncuși à Târgu Jiu. L’artiste visuel Cristina Rocha Leiria et la créatrice de bijoux Cristina Filipe, cofondatrice de PIN (Association portugaise de bijouterie contemporaine), ont pris la parole lors de cet événement. Cette dernière a parlé, au nom du sculpteur José Aurélio, de l’inspiration que Constantin Brâncuși a eue dans son parcours artistique. Dans la salle se trouvaient des représentants du monde académique et culturel portugais et des médias, Nuno Figueira, journaliste RTP (Radio-Télévision portugaise), Isabel Ribeiro de Albuquerque, artiste, Fernando Couto e Santos, critique d’art et chroniqueur, João Norton SJ, prêtre jésuite, Manuela Gameiro, directrice de la Confédération portugaise des entreprises, des membres de la communauté roumaine (Mihaela Georgescu Delafras, historienne, Elena Dumitrescu-Nentwig, écrivain, Alina Zaharia, artiste, Rodica Adriana Covaci, enseignante) et des étudiants de la faculté des arts de l’université de Lisbonne.
L’événement dédié à la Journée de la Francophonie a été un véritable succès. Lors de cette édition de la Fête de la Francophonie, l’Institut culturel roumain de Lisbonne et l’Ambassade de Roumanie en République portugaise, en partenariat avec le Musée national de la céramique (Museu Nacional do Azulejo), ont organisé le 23 mars 2023, à l’église-auditorium Madre de Deus, le concert de gala « Francophonie de demain : la musique nous unit ! », qui a marqué les 30 ans depuis l’adhésion de la Roumanie à l’OIF en tant que membre à part entière. Ce concert, interprété par le prestigieux duo musical franco-roumain Clara Cernat (violon) et Thierry Huillet (piano), a été le point d’orgue de la célébration et un hommage à la Roumanie. En même temps, ce concert a constitué un événement culturel et artistique de haut niveau et une contribution significative à la culture francophone. Le répertoire comprenait une série d’œuvres musicales des compositeurs roumains et français Ciprian Porumbescu, Dumitru Capoianu, Jules Massenet, Hector Berlioz, Camille Saint-Saëns. Par ailleurs, Thierry Huillet a présenté ses propres compositions, inspirées de la musique populaire roumaine, comme une forme de communion spirituelle avec la mère patrie de Clara Cernat, dont le récital violonistique est empreint du pathos, de la poésie et de la virtuosité du violon roumain. Je tiens à remercier les représentants et collègues français que j’apprécie beaucoup pour leur bonne coopération à Lisbonne pour l’événement dédié à la francophonie et pour l’hommage rendu à la Roumanie à l’occasion du 30e anniversaire de l’adhésion de la Roumanie à l’Organisation Internationale de la Francophonie : Dominique Depriester, directeur de l’Institut français du Portugal – Ambassade de France au Portugal, Frédéric Davanture, directeur général de l’Alliance française, Marie-France Carrondo, directrice des cours à l’Alliance française, Philippe Sibeaud, attaché de coopération éducative et linguistique, Fanny Duran, chargée de communication-presse.
Dans le cadre des liens historiques roumano-portugais et de la (re)création de liens culturels dans l’espace lusitanien par l’approfondissement du passé royal commun, l’ICR Lisbonne a présenté, à son siège, le 5 avril 2023, le film documentaire King Michael : the way home/ King Michael : The Journey Home (producteur exécutif, John Florescu, 2021), avec des sous-titres en anglais. Après la projection du film, John Florescu et Dan Drăghicescu ont donné des conférences qui ont été très bien accueillies par le public.
Deux autres projets culturels ont été menés sous ma coordination et après avoir complété l’équipe de l’ICR Lisbonne. Il s’agit du Concert de fado avec Ioana Dichiseanu accompagnée d’artistes portugais : António Neto (guitare classique) et Luís Coelho (guitare portugaise) à la maison-musée Amália Rodrigues et du spectacle « 1919 Royal Mission » avec Liana Ceterchi. À l’occasion de la commémoration de la personnalité de la reine Maria de Roumanie, ce spectacle (un monologue dramatique conçu, écrit, mis en scène et interprété par Liana Ceterchi), sous-titré en portugais, a eu lieu au siège de l’Institut culturel roumain de Lisbonne et a attiré un public amateur de théâtre.
Des personnalités portugaises et roumaines ont assisté au concert de fado de Ioana Dichiseanu : Vicente Rodrigues, président de la Fondation Maison-Musée Amália Rodrigues, Leonidio Paulo Ferreira, directeur adjoint du journal Diario de Noticias, Helena Buescu, professeur d’université, Joana Machado, historienne, Daniel Perdigão, professeur d’université, Fernando Couto e Santos, professeur et chroniqueur littéraire. À mon invitation, Leonidio Paulo Ferreira, directeur adjoint du Diario de Noticias, a interviewé l’artiste Ioana Dichiseanu, qui a fait la une de ce quotidien portugais très réputé. Ce fut également un succès pour l’ICR Lisbonne, qui a figuré pour la première fois en première page du journal le plus important du Portugal, Diario de Noticias.
– Quels sont vos projets pour l’année à venir, au moins dans un calendrier prévisionnel ?
Nos projets sont en ligne avec la vision et la stratégie de l’Institut Culturel de Bucarest pour la période 2022-2026, l’objectif principal étant de promouvoir la Roumanie au Portugal et de renforcer les relations culturelles roumano-portugaises. Je pourrais vous annoncer déjà que nous aurons des lancements de livres, des projections de films, des vernissages de peintures, du théâtre, de la musique fado, la participation à divers festivals de musique ou de cinéma, etc. Nous inviterons également des personnalités du monde portugais et roumain à l’Institut afin de développer autant de relations culturelles que possible entre les deux pays que sont le Portugal et la Roumanie.
– Une pensée pour nos lecteurs ? Quelle est la place de la littérature et de la culture en général dans votre vie ? Qu’aimeriez-vous voir davantage promu dans la presse culturelle ?
Un respect particulier et ma gratitude à chacun de vos lecteurs. Je vois aussi dans les interviews que vous publiez cette force d’inspiration qui, pour certains d’entre nous, peut être un guide vers un nouveau sens de la vie. La littérature et la culture devraient être la première carte de visite de tous ceux qui veulent comprendre le monde dans sa complexité et l’accepter. Pour moi, cela signifie beaucoup. Elle m’aide à ouvrir des ponts insoupçonnés entre des cultures différentes. La culture est importante dans la société et je la considère, comme je l’ai déjà dit, comme une priorité. De mon point de vue, la culture est une forme de connaissance entre les personnes, les pays et les autres cultures. Un facteur important de socialisation dans le monde du siècle dans lequel nous vivons. Nous pouvons également définir la culture comme un passeport pour l’éternité pour chaque individu. Je pense que nous avons besoin de plus de médias culturels et vous y contribuez grandement. Je vous admire beaucoup pour cela. Le magazine Lettres Capitales peut constituer une référence en matière de promotion culturelle, et je vous en félicite.
Propos recueillis et traduction du roumain par Dan Burcea
Toutes les droits de photos reproduites dans cet article appartiennent à l’ICR de Lisbonne.
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