Lors d’une discussion en 2013, au Salon du livre de Paris, le grand Vassilis Alexakis m’avait dit que la Grèce qui se trouvait en pleine crise financière, pouvait payer largement sa dette si elle mettait un impôt sur chaque mot d’origine grecque utilisé dans nos langues. Malgré le côté inatteignable de cette proposition, n’avait-il pas raison ? Quel héritage nous ont laissé la langue et la culture grecques ?
Donnons la parole à Caroline Fourgeaud-Laville, auteur du livre Eurêka – Mes premiers pas en Grèce antique.
– Vous êtes docteur ès lettres, membre du Centre de Recherche en Littérature Comparée de la Sorbonne, et fondatrice, en 2018, de l’Association Eurêka. Quelle est la vocation de cette association et quels sont les résultats obtenus jusqu’à présent ?
L’association Eurêka est née d’un désir de promouvoir les langues et les cultures de l’Antiquité. Qu’il s’agisse d’Histoire, d’archéologie, de sciences, d’art, de philologie, l’Antiquité nous livre d’extraordinaires trésors à partager. L’idée motrice est de relayer les savoirs et de préférer le cercle qui unit plutôt que la verticale qui isole. Ce principe s’applique d’abord à notre association. Notre équipe rassemble des professeurs du supérieur, du secondaire, du primaire, des chercheurs et des amoureux du monde antique. Des jeunes collégiens en passant par des étudiants jusqu’à de jeunes retraités, tout le monde y joue un rôle et chacun y a sa place. J’ai voulu, à travers cette association, décloisonner les savoirs et permettre les rencontres. Notre mission phare reste sans aucun doute l’initiation du grec ancien auprès des enfants en classes primaires. Depuis 2018 nous avons œuvré auprès de six établissements d’enseignement public et animé des ateliers dans une dizaine de lieux. Chaque année nous touchons davantage de public et cette initiative, née au cœur du quartier latin, a désormais vocation à se développer à l’échelle nationale. Depuis la sortie du livre, de nombreux enseignants ont souhaité rejoindre le mouvement, ce qui est très encourageant.
– Nombre d’hellénistes et de latinistes, comme la regrettée Jacqueline de Romilly, d’autres académiciens et tant d’enseignants, ont alerté sur la perte culturelle inexorable causée par le retrait ou la réductions d’heures de cours des langues nommées abusivement « mortes ». En quoi, selon vous, enseigner, apprendre le grec est important pour les écoliers français ?
Je ne suis pas naturellement décliniste. Notre association est née d’une volonté d’infléchir les tendances. Pour maintenir l’enseignement des langues anciennes, il faut évidemment des professeurs et des heures – c’est incontestable – mais il faut aussi des élèves. Nous agissons là où il nous est possible d’agir en modifiant très concrètement les choses. Si nous n’avons que peu de pouvoir sur les choix politiques à haut niveau, nous en avons tous dans notre ville ou dans notre quartier, au sein de notre famille, auprès de nos amis. Partant de ce postulat, il m’a semblé évident que la voie associative était la plus adaptée. Entrer dans une école primaire pour proposer une initiation au grec ancien peut apparaître anecdotique ou marginal mais c’est au contraire permettre de créer une boucle. Les élèves (7-11 ans) qui suivent cette initiation choisissent ensuite l’option grec au collège et poursuivront, pour certains, à l’université, contribuant le moment venu au renouvellement de la recherche et de l’enseignement. L’apprentissage du grec est décisif et particulièrement en classes primaires, au moment où les élèves s’approprient le langage et la lecture. Le grec leur permet de consolider les fondamentaux, l’orthographe notamment, en décodant, rapidement et sans grand effort, le sens des préfixes ou des suffixes, en apprenant à repérer les racines, en soulignant plus efficacement qu’en français, grâce à l’usage des cas, les fonctions des mots. Le grec ancien est aussi un merveilleux outil d’abstraction sensuelle : les enfants comprennent, en s’initiant à son étrange alphabet, les différences entre écriture et langue par exemple. Tout un univers de signes s’ouvre alors à eux, dévoilant la richesse infinie des mots qui gagnent soudain plusieurs niveaux de sens et d’images. Apprendre le grec, c’est découvrir la profondeur du monde qui nous entoure et qui sans sa médiation resterait froidement sec et tristement linéaire. Par ailleurs, des neuroscientifiques comme Dehaene ou Kerckhove ont depuis quelques années mis en lumière les effets de cette langue sur l’activité cérébrale, l’énergie qu’elle produit sur des zones qui sans elle resteraient dormantes. Le grec agit puissamment et durablement sur celui qui s’y initie. Même après l’avoir oublié, il reste en vous une manière de définir, une musique des idées, l’accent suprême de l’intentionnalité du discours, un balancement profondément ancré en soi, écho du jeu des particules « men » / « de », l’équilibre syntaxique sculptant la phrase comme l’artiste dans son atelier, attentif aux lignes et aux proportions, aux creux et aux effets de style attirant la lumière…. Les heures passées à réciter comme un aède des déclinaisons ou des conjugaisons toutes semées d’exceptions font de vous un mystique précis et cependant incrédule : les règles sont apprises pour mieux goûter à la surprise des lectures, s’étonner des libertés des orateurs, des licences poétiques, et saisir l’extrême variété de cette langue qu’aucune règle ne parvient à épuiser. Apprendre le grec est un atout considérable, mais ne pas l’apprendre pourrait bien nuire gravement à ce que nous sommes individuellement et collectivement en train de devenir. Le grec, c’est l’arrière-pays de notre langue : ses plus beaux paysages, son horizon le plus solaire et le plus lointain… Pourquoi faudrait-il s’en priver?
– Votre livre Eurêka – Mes premiers pas en Grèce antique est écrit comme un guide de voyage ayant à ses manettes l’historienne et la linguiste que vous êtes. Il suffit de suivre les chapitres de votre livre pour se rendre compte de la dimension pratique et culturelle que vous leur conférez, pour ne citer ici que quelques-uns de ces chapitres : l’alphabet, la maison, la cuisine, la médecine, la cité, la guerre, etc. Pouvez-vous nous dire comment est construit votre livre et pourquoi vous avez choisi justement ces aspects et pas d’autres ?
J’ai choisi d’écrire un livre-valise. Il s’agit de partir en voyage dans le temps en emportant avec soi l’essentiel. Lorsque j’étais jeune helléniste j’adorais lire les livres de civilisation, ceux de Robert Flacelière ou de Pierre Lévêque. Cependant, je restais toujours un peu sur ma faim. Il y manquait l’agrément de l’imaginaire et de la langue, les épices si l’on veut. Jean-Pierre Vernant comme Paul Veyne ont largement contribué à réhabiliter les mythes en rappelant qu’ils sont partie prenante de la civilisation. Il nous fallait donc des mythes. Mais découvrir une civilisation sans offrir au lecteur la possibilité de s’initier à sa langue me semblait bien dommage. Comprendre la Grèce des Ve et IVe siècle av. J.-C., c’est aborder son histoire et sa langue mais aussi ses mythes. Les Grecs vivaient sans doute autant de leur réel que de leur imaginaire. Aussi ai-je choisi d’associer à chaque point de civilisation abordé une légende qui puisse l’éclairer. L’Histoire s’ennuierait si elle ne pouvait être enchantée par le Mythe. Et comme aucun voyage ne peut se faire sans connaître quelques formules de politesse, quelques mots de celui qui vous accueille, j’ai voulu prolonger ces visites d’un glossaire qui mette en relief la réciprocité de nos langues. Ainsi furent posés les principes qui commandèrent la construction du livre. Cet ouvrage propose d’ouvrir des portes et, de portes en portes, il fait entrer le lecteur dans un univers, celui d’Athènes à l’âge classique, éclairant cet instant du monde où tant de choses sont nées. Composé comme un guide de voyage de l’Antiquité, il est moins géographique que civilisationnel. On y entre par une porte et, soudain, on se découvre l’envie d’aller ouvrir une fenêtre sur les modes de vie, on retient quelques mots, on griffonne quelques lettres, on apprend peu à peu à entrer dans ce monde étranger. Un jeu de mise en échos d’un thème à l’autre permet progressivement de composer mentalement une carte au tracé léger, celui d’une esquisse certes, mais qui n’a pour véritable souhait que de donner au lecteur le désir d’aller plus avant dans ses découvertes et ses apprentissages…
– Vous traitez avec un même souci de rigueur tous les sujets, l’alphabet comme, par exemple, la médecine. Bien-sûr, tout le monde sait qu’Hippocrate est considéré comme le père de la médecine, preuve en est le serment qui porte son nom. Reprenant cette figure célèbre, votre livre fait un détour très intéressant sur la science de la guérison du corps et du mental, sur le métier du médecin, la transmission des connaissances et son lien avec les rituels de guérison, etc. Peut-on parler d’un vrai souci de concentré encyclopédique dans la rédaction de votre livre ?
Le défi était bien celui-ci en effet : comment mettre au point le précipité chimique d’une civilisation en moins de 300 pages ? L’enjeu était de répondre aux questions essentielles en synthétisant ce que nous savons depuis toujours mais en corrigeant soigneusement les lieux communs, tout en ajoutant au récit les dernières découvertes de l’archéologie, ainsi que les plus récents travaux scientifiques. En outre, j’ai pris le parti d’introduire dans chaque chapitre ce qui a créé chez moi une surprise en l’écrivant. C’est pourquoi le livre est aussi, à sa façon, un livre de curiosités. Anecdotes croustillantes, détails éclairants, personnages injustement plongés dans l’ombre, tous y ont droit de cité. Les femmes, par exemple, peuplent glorieusement ce livre. Désormais il ne sera plus question de les oublier. Les auteurs anciens faisaient fréquemment allusion aux femmes qui avaient marqué leur temps, mais le tamis historique les a progressivement écartées de nos références. Vous retrouverez donc Agnodikè, Phryné, Kallipateira et quelques autres, mêlées au flot du récit.
– Chaque partie historique est suivie d’un dictionnaire étymologique qui prouve la transmission des termes grecs aux langues modernes occidentales, que ce soit dans le domaine de la médecine, dont nous venons de parler, comme dans tous les autres. Ainsi, somatiser viens du grec soma = corps ; céphalées (maux de tête) de képhalè = tête ; cardiologie du grec kardia = cœur, le grec rhis (nez) nous conduit à la rhinite, mais aussi au rhinocéros (nez+corne), etc., etc. Dans quelle mesure la connaissance du grec est nécessaire à notre culture générale, d’autant plus qu’aujourd’hui nous sommes inondés d’informations scientifiques que très souvent nous avons du mal à identifier et à comprendre ?
Il est important de connaître le grec si l’on ne veut pas rester à la marge. Le grec est utilisé dans toutes les innovations scientifiques et techniques, mais aussi dans la com. et la pub. Ne pas comprendre le clin d’œil qui vous est adressé à travers le choix d’un nom d’automobile, le nom d’une nouvelle planète, celui d’un ouragan, d’un médicament ou d’une marque de soda, c’est rester sur le banc de touche de la société dans laquelle vous vivez, c’est être invité à une fête sans y danser avec la plus jolie fille qui soit, Aphrodite en personne ! Apprendre le grec vous permet de répondre présent au rendez-vous des idées et des innovations, d’en saisir le langage et d’en être vous aussi l’acteur. Un langage, lorsqu’il est habité, devient naturellement plus habitable.
– Parlons à ce stade de l’ingéniosité grecque. « Le trésor grec – écrivez-vous – n’est pas seulement fait de puissantes idées ou d’éblouissantes œuvres d’art, il est aussi plein de ressources technologiques ». Pouvez-vous nous donner quelques noms d’inventeurs et quelques exemples de leurs inventions ? Il y aurait même un ordinateur antique datant de plus de 2000 ans, si je comprends bien ?
Il y a quelques années j’ai découvert grâce à un ami l’extraordinaire travail de l’ingénieur Kostas Kotsanas. Cet homme a consacré sa vie a reconstituer des inventions de l’Antiquité. Son livre m’a alors stupéfiée ! J’y ai découvert un aspect méconnu de la Grèce antique : l’ingénierie. Ingénieur polytechnique né en 1963, Kostas Kotsanas a consacré sa vie à construire des répliques des plus célèbres inventeurs : Ctésibios ou Héron d’Alexandrie. Allant puiser ses sources dans les textes anciens, auprès des contemporains de ces inventions, mais aussi glanant des témoignages postérieurs, de Platon, Diodore de Sicile, Strabon, Pline, Vitruve, à Diogène Laërce, en passant par Athénée de Naucratis et bien d’autres. Il constitua ainsi un très riche répertoire de tout ce que les Grecs ont pu fabriquer entre le VIIe siècle av. J.-C. et le IIe siècle de notre ère. À force d’enquêtes et de prouesses techniques il réussit à rassembler plus de 1500 reconstitutions absolument surprenantes d’ingéniosité, dans des domaines aussi variés que les systèmes de communications, la domotique, la sécurité ou la maîtrise des premiers logiciels. Découvrir le réveil matin hydraulique de Platon, ou l’ordinateur de bord autrement nommé « machine d’Anticythère », a de quoi surprendre ! Quand vous choisissez « Eurêka » comme titre de livre et nom de votre association, il est bien naturel de montrer la dimension inventive de cette civilisation qui fut celle du grand Archimède !
– Il n’y a pas que ces aspects pratiques. Les Grecs nous ont laissé en héritage leurs croyances sur la vie et la mort, sur les dieux et les mythes qui formaient leur manière de voir les êtres humains et le monde dans lequel il vivaient. Il nous ont laissé la musique, le théâtre et les jeux olympiques et tous les mots qui les définissaient et dont nous bénéficions aujourd’hui. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ? Quel exemple choisiriez-vous pour illustrer votre propos ?
Comme le fait remarquer François Lefèvre dans la postface du livre, les Grecs ont poussé très loin l’art de l’abstraction, en mettant au point « des outils très simples permettant d’appréhender les problèmes les plus complexes et promu la notion d’individu qui est au cœur de la civilisation occidentale ». Cette leçon de la Grèce est une leçon d’humanité. Elle nous place au cœur d’un dialogue permanent entre passé et présent, altérité et identité ; elle convoque en nous les grandes interrogations : qu’est-ce qu’un homme, comment vivre en société, quelle place avons-nous dans le monde ? Lire les Grecs, se rafraîchir à leur source, c’est raviver notre langue, notre art, notre pensée, c’est se livrer aux idées contraires, aux joutes intellectuelles dont ils étaient si friands, et se voir traversé par la foudre des questions fondamentales, semblable enfin aux convives du plus ancien des banquets. Les Grecs ont déposé des signes dans toutes les strates du monde dans lequel nous vivons, dans toutes les disciplines. Apprendre le grec ancien permet de révéler ces signes laissés muets mais néanmoins actifs, de les rendre plus visibles encore et de se les réapproprier. Je ne crois pas que l’on puisse faire l’impasse de cette langue. Les mythes, les inventions, les arts, les sciences et la philosophie ont été façonnés par cet alphabet et ce langage. Un petit helléniste confronté aux rouages savants de la langue grecque ancienne entre plus aisément dans tout ce qu’elle sous-tend, il développe plus intensément son intuition, il acquière plus de curiosité, de liberté et de créativité. Il faut bien connaître la salle des machines pour manœuvrer habilement un aussi puissant paquebot civilisationnel !
– Revenons, en conclusion, à l’héritage étymologique grec. Vous serez d’accord que notre regretté ami Vassilis Alexakis avait raison : s’il fallait mettre une petite pièce dans une cagnotte à chaque utilisation des mots d’origine grecque dans notre quotidien, le patrimoine d’origine s’enrichirait à vue d’œil.
Je parlerais plus volontiers de réciprocité que de simple héritage. Certes la Grèce et son langage nous ont été légués comme un trésor familial. Le vrai miracle grec tient bien en cela, en cette mystérieuse longévité, en cette transmission permanente qui ne s’est jamais essoufflée. La chaîne de transmission est aisée à remonter, des copistes les plus humbles aux commentateurs les plus savants : pédagogues, traducteurs, philhellènes de toutes obédiences, philologues, humanistes, archéologues, professeurs, tous ont prêté ce serment d’allégeance tacite à une langue et à un peuple qui auront nourri leur pensée et leur âme. Tous ont été saisis par la grandeur de cette civilisation dont ils se sont faits – volontaires soldats d’une si belle cause – les vaillants défenseurs. Oui, la chaîne de transmission est là, les sites et les musées sont toujours à visiter, les livres et les œuvres sont conservés. Reste qu’il nous appartient de façonner le maillon contemporain, celui par lequel cette génération qui naît pourra se relier à son Histoire, se reconnaître et irriguer la société qu’elle va former de tous les bienfaits de cette admirable culture antique. Les souhaits et les vœux sont une chose, les projets et les mises en œuvre en sont une autre, ô combien urgente aujourd’hui. Voilà pourquoi l’association. Voilà pourquoi ce livre à destination du grand public, dans une merveilleuse collection, « Les Petits Latins », qui vise à raviver non pas le grec et le latin – vivaces par essence, elles fleuriraient dans le désert ! – mais bien les lecteurs, les étudiants, les débutants ou ceux qui veulent y revenir.
La Grèce est notre Histoire, car elle fut le creuset où se mêlèrent, jusqu’à l’éblouissement, les plus belles lumières du monde antique. Elle est aussi nôtre par son message successivement porté par toutes les cultures qui nous entourent, chacun trouvant à se l’approprier avant de la transmettre à ses voisins qui, en l’accueillant, la traversèrent à leur tour et la modifièrent. Chaque passeur laisse inévitablement sa trace. Rome, Carthage, Byzance, Grenade, ont laissé leur empreinte singulière sur le marbre. Être helléniste, c’est être tout cela en même temps, se faire simultanément héritier et passeur, pour ne pas dire recréateur. Voici le marbre désormais enrichi de toutes ses nuances de couleurs, de toutes ses veines, bien vivant parmi nous !
Vous aurez compris que je suis, comme Solon, pour la sisachtie, c’est-à-dire pour l’abolition de la dette et, d’une manière générale, pour rompre avec le champ comptable voire coupable. Apprendre le grec, c’est acquérir un billet aller-retour pour un voyage qui n’en finira pas de dessiner des chemins dans l’esprit comme dans le cœur de ceux qui ont l’audace et le bonheur de s’y aventurer. Il est donc moins question, selon moi, de dette que de reconnaissance. Il est urgent de reconnaître ce don des siècles, d’apprendre à se reconnaître en lui, et à reconnaître en lui un lieu de pensée, un lieu de vie possible, inestimable de richesse pour notre avenir. Loin la dette. Le grec invite à un véritable partage généreux et fécondant, il est porteur de valeurs appelées à se convertir sans perte à notre monde contemporain. C’est la loi miraculeuse du grec ancien, le secret de son succès : il ajoute sans jamais retrancher. Le grec ancien a donc encore un bel avenir parmi nous !
Propos recueillis par Dan Burcea
Caroline Fourgeaud-Laville, Eurêka – Mes premiers pas en Grèce antique, Éditions La vie des classiques, 9 septembre 2022, 290 pages, 9 euros.
Pour en savoir plus sur l’Association Eurêka fondée par Caroline Fourgeaud-Laville, consultez le site : www.eureka-paris5.fr