Mugur Popovici : Panaït Istrati et l’Italie   

              

Résumé : Dans cet exposé, je me propose de mettre en évidence les errances de Panait Istrati dans la péninsule italique, de rappeler le contexte particulier de son passage dans les villes portuaires de Naples et de Trieste, ainsi que les traces que ces moments ont laissées dans son œuvre. Une deuxième partie est consacrée à la présentation des éditions publiées en Italie, ainsi qu’à leur réception par la critique et l’histoire littéraires du pays

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Je connaissais peu de choses sur les rapports de Panaït Istrati avec l’Italie avant de travailler comme diplomate à Rome, entre 2001et 2005. Ce fut un défi pour moi de les découvrir, les analyser et les mettre en évidence. Entreprise pleine de surprises et en même temps passionnante. Il est aisé de dater les deux épisodes dramatiques qui marquèrent le passage d’Istrati dans la péninsule. Premier épisode, voyageant comme passager clandestin sur un navire qui devait le conduire du Pirée à Marseille en 1907, il est débarqué à Naples où il vit un mois dans une pauvreté absolue. « Un mois de misère noire, quand je couche dehors et je mange de la salade pendant six jours mais je vois des musées, Pompéi et Herculanum », écrit-il à Romain Rolland dans une lettre du 23 mars 1923 où il raconte sa vie[1]. En 1911 il publie dans le journal roumain Lumea nouă (Le Nouveau Monde) le récit « Nostra famiglia » (Notre famille) où il raconte, dans un style naturaliste, la réalité des marginaux rencontrés à Naples : un monde habité par les lazzaroni (les chanteurs mendiants). En 1927, à Saint-Raphaël, il écrit Direttissimo, qui reproduit et développe cet épisode, pour l’insérer dans le volume Mes départs. Dans ce volume, Albert Béguin apprécie particulièrement Direttissimo. Il écrit dans une chronique dans Bruxelles Médical le 9 septembre 1929 : « Ce sont les meilleures pages écrites jusqu’à présent par Istrati »[2].

Le deuxième contact avec l’Italie a lieu lors des deux jours de détention à la prison de Trieste, en février 1930. Un an auparavant, Istrati avait préparé une tournée de conférences en Egypte et en Palestine, accompagné de Bilili, sa compagne, et de l’écrivain hollandais A.M. de Jong. Mais les autorités locales l’empêchent de débarquer à Alexandrie, en le considérant comme un agent bolchévique. Il est expulsé, même si cette fois-ci il était muni d’un passeport valide. À bord du même bateau il arrive à Trieste où il se fait arrêter. Sur sa période de détention à Trieste, il écrit à son ami, A.M. De Jong, le 14 mars 1930: « Malgré les assurances du commandant et du commissaire du bord qu’on me permettra, sans incident, de traverser l’Italie, on ne m’a pas moins bouclé. Vers 17h on est venu me conduire à la questura (n.n. questure) où on a trouvé que je suis membre du comité antifasciste de France. Visite au consulat roumain de Trieste. Un brave italo-grec m’a reconnu et m’a pris sur sa garantie, d’autant plus que sous mes yeux s’est produit une scène d’où il a pu encore mieux se rendre compte de mon humanité : une malheureuse roumaine vient le supplier de la rapatrier : comme il répondait à ne pas avoir des fonds et abandonnait la pauvrette à son sort, j’ai sorti ma dernière livre sterling et je lui ai donné. Le consul s’est décidé alors de faire le reste pour que cette femme parvienne à la frontière roumaine[3]. Après avoir passé une nuit en prison, Istrati fut libéré le lendemain grâce à l’intervention énergique du Consul français de Trieste et put gagner Paris.

Analysant les jours passés à Trieste, l’universitaire triestin Sergio Sacchi souligne dans son essai Un écrivain nomade Panait Istrati : « Il faut dire que Trieste ville de frontière entre l’Orient et l’Occident (les deux pôles de son existence) lui a vraiment offert une sorte de rencontre emblématique de son destin »[4].

En ce qui concerne la présence de l’auteur de Kyra Kyralina dans l’espace littéraire de la péninsule entre les deux guerres mondiales, il faut remarquer que trois de ses récits ont été publiés par de petites maisons d’édition locales : Kyra Kyralina (La Voce, Firenze, 1925), Nerantsoula (Il ritornello della fossa – Nerantsoula, Edizioni Vitigliano, Milano, 1928) et Le pêcheur d’éponges (Il pescatore di spugne, Carnaro, Milano, 1931). Une explication de ce faible écho des récits istratiens pourrait être le fait que l’Italie était à l’époque un pays fasciste et qu’Istrati écrivain de gauche et militant n’avait que peu de chances d’être publié dans la péninsule. N’oublions pas que celui-ci avait participé à la manifestation antifasciste « L’Italie en menottes » à Paris en 1926 et à une réunion de soutien, un an plus tard, lors du procès de Sacco et Vanzetti. Mais la critique littéraire était d’un autre avis : la même année, l’éminent homme de lettres Adriano Tilgher considérait Istrati comme « un grand écrivain français qui, avec le polonais Conrad, qui écrivait en anglais, représente un véritable cadeau que les autres nations européennes ont fait aux littératures avec une longue tradition, une manière de récompense pour le trésor dont elles ont enrichi leur esprit »[5]. Son analyse décrit la vie aventureuse d’Istrati, les traits dominants de ses récits, les personnages qui y foisonnent : seigneurs féodaux, princesses, paysans et contrebandiers, prostituées et proxénètes, ouvriers du port, colporteurs et dockers. Tous personnages dévorés par une soif inextinguible, celle de la vie vécue « pericolosamente », par la quête de l’amitié, au péril de leur vie. « Tout est simple, tout est clair et dénudé dans ses récits, considère Tilgher, et pourtant tout est grave et profond, tout résonne de l’accent du destin ». De très belles pages d’analyse littéraire, prémonitoires, dirais-je, pour le destin d’écrivain d’Istrati.

En Italie comme en France, après la seconde guerre, Istrati est rejeté dans l’oubli. En Italie, il faudra attendre le début des années 70 pour assister à son retour littéraire avec trois éditions de Kyra Kyralina publiées par la Feltrinelli (1978, 1988, 1996). Après 1990 paraissent Vers l’autre flamme (Verso un’altra fiamma. URSS 1927: La rivoluzione tradita, Cultura della Pace, Firenze 1994) et Codine (Il Bruto, edizioni e/o Roma 1998). La petite maison d’édition Argo de Lecce, spécialisée dans l’histoire et la culture des peuples des Balkans et du Proche Orient, manifeste grâce à son directeur, Gianni Schilardi, lui-même un passionné d’Istrati, un intérêt continu pour son œuvre. Argo a publié, jusqu’à présent, quatre de ses récits: Méditerranée – Lever du soleil (Mediterraneo – al levar del sole, 1993), Les Chardons du Baragan (I cardi di Baragan, 2004), Méditerranée -Coucher du soleil (Mediterraneo – al calar del sole, 2006) et en 2013 Issac le tresseur de fil de fer (Isaac l’uomo che intracciava il filo di ferro), que l’éditeur italien a judicieusement complété avec le chapitre Isaac Perlmutter de la Famille Perlmutter écrit par Panaït Istrati et Josué Jéhouda. Et ce coup de pouce au hasard a incité peut-être l’éditeur Elliot à publier La famille Perlmutter (La famiglia Perlmutter) en 2016. À la Bibliothèque Nationale de Rome j’ai compté en 2005, 14 récits de Panaït Istrati en roumain, en français (la plupart des titles) et en italien.

Le colloque italo-roumain de 2005 organisé par l’Accademia di Romania de Rome sur ma suggestion fut suivi d’autres moments en Roumanie. Répondant à mon invitation, formulée lors du colloque, un groupe d’étudiants de la faculté de lettres de l’Université de Calabre, dirigé par Gisèle Vanhese, professeur de littérature française, titulaire de la chaire de roumain à cette université, a réalisé une visite d’étude en Roumanie en juin 2006. À cette occasion nous avons organisé une série de rencontres à Bucarest et à Braïla sur les traces du « pèlerin du cœur ». Deux représentants de la maison d’édition Argo ont également pris part à ces évènements.

Deux ans plus tard, en 2008, l’Université de Calabre a publié le volume Deux migrants de l’écriture – Panaït Istrati et Felicia Mihali[6], avec des contributions des enseignants et des étudiants de l’université. J’ai été heureux de publier la postface du volume, sous le titre : Panaït Istrati, l’imperativa esasperazione. Dans la préface du volume, Gisèle Vanhese discerne au cœur de l’œuvre istratienne « une phénoménologie de l’extension, de l’expansion, de l’extase » (selon une formule de Bachelard). Vanhese apprécie que les œuvres d’Istrati et de Mihali témoignent d’une « communication entre des lieux différents, des cultures différentes et instaure un dialogue permettant de frayer un nouveau chemin dans la littérature »[7]

Sergio Sacchi l’universitaire italien qui connut le mieux l’œuvre d’Istrati publia cinq études en italien et trois en français et réalisa le chapitre sur Istrati pour « Le Dictionnaire des Lettres Françaises »[8]. Je conserve une émouvante lettre de sa femme reçue en septembre 2005 qui retrace l’activité de son mari en particulier concernant la personnalité de Panaït Istrati [9]. Voici les traits dominants des récits istratiens tels que notés par Sacchi : nomadisme, soif d’initiation, inquiétude spirituelle, solitude, avec en toile de fond un monde qui se nourrit d’illusions plutôt que de réalités. L’universitaire triestin démontre que son nomadisme n’est pas le signe d’une inquiétude bohème mais résulte surtout d’un désir d’initiation. La vraie aspiration du vagabond istratien réside dans les intangibles « marges du cœur », le voyage devenant une quête, tandis que la rue est le lieu par excellence où on expérimente « des rites de passage ». « Même si Istrati n’en est pas sorti vainqueur, car il a marché contre le courant profond de son siècle, il ne fut pas vaincu car, refusant le mensonge, notamment le mensonge social, il a réussi à ne pas se compromettre »[10].  

Les personnalités d’Istrati et de Pasolini ont été souvent associées, à juste titre. L’étude comparative Istrati et Pasolini, dont l’auteur est l’universitaire allemand Heinrich Stiehler (qui a coordonné la première édition des œuvres d’Istrati en Allemagne en 14 volume paru chez Buchergilde), met en évidence la similarité des destins de ces deux écrivains : « Ceux qui ne se laissent pas prendre au jeu du simulacre collectif, des slogans et des formules à la mode, deviennent des cas. Et c’est ainsi que furent considérés Istrati à l’Est, Pasolini à l’Ouest: pour les stigmatiser, les éliminer et enfin les étiqueter ».[11] Cet avis est partagé par Sébastien Lapaque dans un essai paru dans « Le Monde diplomatique », sur l’indépendance d’esprit d’Istrati qui fit passer « un grand souffle lyrique sur la littérature française »[12]: « C’est une étrange affaire, pour un écrivain, affirme Lapaque, de ne s’être jamais attaché durablement a aucun parti, de s’être efforcé de n’être l’homme d’aucune coterie. L’artiste capable de se soustraire à l’ordre dégradant de la horde, pour reprendre l’expression de Pier Paolo Pasolini. Ses cadets Eugène Ionesco et Emil Cioran ont été plus avisés de finir tranquillement leurs jours à Paris. Aujourd’hui ils sont l’un et l’autre publiés dans la Bibliothèque de la Pléiade. La postérité est cruelle avec les littérateurs à l’état civil incertain, surtout si on n’a pas pu les obliger à être à jour de cotisations ici ou là ».[13]

Revenons à l’étude d’Heinrich Stiller. L’auteur identifie trois points communs dans les récits d’Istrati et les romans de Pasolini : la matière, la structure linguistique et, dans une large mesure, l’aura épique issue de celle-ci. Ainsi, le discours d’Istrati comme celui de Pasolini est imprégné de cette solidarité avec les vaincus, qui postule que tout progrès ne peut être envisagé qu’après l’éradication de l’ordre établi.

N’oublions pas le captivant essai Danube de Claudio Magris, grand spécialiste de la Mitteleuropa, dans lequel il refait le trajet des sources du fleuve jusqu’à son delta. Au fil de l’eau il croise Kafka, Canetti, Lukacs, Roth, réalisant une fresque des siècles passés. Dans ce cadre, le triestin parle dans le chapitre « À la frontière » de la vie aventureuse d’Istrati, de son amitié avec Romain Rolland, de sa célébrité mondiale mais aussi des attaques de la gauche ou de la droite qu’il dut subir les dernières années de sa vie. Il met en relief les lieux si chers à Istrati : le Baragan, l’ȋle de Braïla, le Danube, la ville cosmopolite où il est né mais aussi les lignes de force de ses récits, que Romain Rolland les comparait avec « les méandres et les détours du Danube, a cette interpénétration des eaux et des rives ». Pour Magris, Istrati « est le poète de la promiscuité et de l’ambivalence de l’Orient, de ce désordre dont il semble attendre tout à la fois le salut et la violence: son anarchisme révolté fait de lui un frère des victimes et des vaincus, moins heureux cependant sur le plan littéraire lorsqu’il raconte leur insurrection ou annonce leur vengeance, comme dans Les Haïdouks »[14]. Sacchi rejette quant à lui le « vitalisme » observé par Magris, considérant ce jugement trop superficiel, soulignant au contraire l’aspiration d’Istrati au changement social.

Dans la postface de l’édition italienne du récit Il bruto (Codine), le critique et traducteur Goffredo Fofi, en suivant « la bonne étoile d’Istrati », fait une parallèle entre l’univers istratien et celui de deux écrivains italiens: « Avec un style réaliste et fort efficace, Istrati nous raconte un monde qui continue d’exister même parmi nous, dans quelques banlieues de Naples de Palerme, de Bari, de Tarente et même romaines »[15] Assimilant le monde d’Istrati à plusieurs écrits mettant en scène des « sous-prolétaires » de Pasolini et de Danilo Dolci, Fofi note que si le monde de Codine est loin, sa morale demeure probablement la même, dans notre société de consommation dominée par la télévision et les media qui tendent à la falsification de la vérité.

Istrati est un écrivain peu connu en Italie, très loin de la renommée d’Eliade, de Cioran ou d’Ionesco, et son activité de journaliste est ignorée. Ce fut le mérite d’Elena Dumitru universitaire associée à l’Université La Sapienza de Rome, de publier en 2015 un choix d’articles parus dans la presse roumaine. L’édition bilingue (ro+it) a paru sous le titre Parlando con Panait Istrati (Parlant avec Panaït Istrati )[16]. La même Elena Dumitru avait publié en 2012 l’étude critique « L’emigrazione intellettuale dall’Europa centro-orientale. Il caso di Panait Istrati » chez Edizioni Nuova Cultura dans laquelle elle analysait le parcours des intellectuels » de marque issus de cette partie de l’Europe vers l’Ouest, en particulier de Roumanie, où la personnalité de Panaït Istrati est le protagoniste.

Revenons à « Parlando con Panait Istrati ». Le volume complète l’image d’Istrati écrivain par celle d’Istrati journaliste : un homme au verbe ardent, un polémiste impliqué dans la vie sociale et politique, un homme rejetant tout compromis, un personnage de plus en plus seul, à contre-courant, toujours en quête d’amitié mais d’un caractère difficile pour son entourage. Avouons que sa révolte n’est pas toujours bien argumentée, la tension idéologique souffre parfois d’une analyse manichéenne, mais il ne reste pas indifférent à l’injustice envers les autres, au manque de compassion, aux inégalités sociales. Il convient de noter le caractère autobiographique de bon nombre de ces textes qui couvrent tout une série d’événements dramatiques de sa vie, de l’exil non pas nécessairement dans un pays étranger, mais dans une langue – le français – qui n’est pas la sienne. Istrati ressent le besoin de s’expliquer, de justifier ses actions, d’exposer son art poétique, destinée à rendre les gens meilleurs. Il existe de nombreuses pages liées au caractère messianique de l’art, né de la souffrance, mais qui doit prêcher le bien et le beau.

Comment conclure cet aperçu sur Panaït Istrati et l’Italie sans faire référence à un spectacle théâtral plein d’originalité réalisé d’après le récit Vers l’autre flamme, par la troupe Wasabi ? Elle fut fondée à Milan en 2012 par l’acteur et réalisateur italo-roumain Vlad Scolari. Le spectacle a sillonné la péninsule avec des représentations notables à Rome (Accademia di Romania) et Milan (Exposition mondiale de 2015, dans l’espace du pavillon roumain).

Il se déroule à l’intérieur de la cabine d’enregistrement d’une pièce radiophonique. C’est un monde plus auditif que visuel, sur un fond sonore très travaillé : musique, chroniques, déclarations, dénonciations, chansons roumaines et françaises. Un spectacle dépouillé mais très suggestif, sur les textes de Vers l’autre flamme, ainsi que sur un choix de pages autobiographiques d’Istrati. « Nous nous sommes retrouvés dans ses paroles, reconnus dans la solitude de son non-conformisme, dans son désir de justice, sa soif d’idéal et le souci de sa dignité », considère le réalisateur.

Ces réflexions, empruntées à des personnalités si diverses, sont-elles en mesure à donner une image assez fidèle de la présence d’Istrati, hier et aujourd’hui, dans l’espace de la péninsule italienne ? À l’heure où les frontières des pays d’Europe deviennent de plus en plus ouvertes, à l’époque où les citoyens aspirent à la liberté de circulation, il m’a semblé nécessaire de rappeler à nos mémoires les faits et gestes d’un roumain « vagabond de génie » qui faisait fi de toute limite géographique ou linguistique. Un écrivain, conteur hors pair, qui toujours nous attire, par la grâce de ses œuvres, dans un voyage ponctué de tant d’escales, réelles ou rêvées, riche de tant de personnages mémorables, de tant de péripéties, que l’on éprouve parfois le sentiment de vivre avec lui un périple sans fin.

(Texte repris du volume «Colocviul Panait Istrati» (14-16 aprilie 2019), publié par  Editura Muzeul Literaturii Romane, 2020,  volume paru sous la coordination de Zamfir Balan, pp 189-198. )

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[1] Correspondance intégrale Panaït Istrati-Romain Rolland 1919-1935. Canevas éditeur, 1989, p.138

[2] Panait Istrati, Neranţula ṣi alte povestiri, Editura Minerva. 1984, p.657

[3] Correspondance Panaït Istrati-A.M.de Jong, Cahiers Panaït Istrati no.5, 1988, p.84

[4] S. Sacchi, Uno scrittore nomade : Panaȋt Istrati  in Figure dell’erranza  – Immaginario del percorso nel romanzo francese contemporaneo, a cura di G Rubino, Bulzoni Editore 1991, p.198

[5] A. Tilgher, Un narratore rumeno-francese : Panaȋt Istrati , La Cultura, Rivista mensile di filosofia, lettere, arte, Anno VII (1927-1928), pp.63-67  

[6]  Deux migrants de l’écriture Panaït Istrati et Felicia Mihali, a cura di Gisèle Vanhese, Università della Calabria, 2008  

[7] Op.cit.p. 7

[8] Dictionnaire des lettres francaises, Le XX  siècle, Paris, Librairie  Générale Française 1998, pp 576-577.

[9]Voir principalement: S.Sacchi, Panait Istrati, Alfabeta, giugno 1985 p.5 ; S.Sacchi, A dieci anni dall’Ottobre: Vers l’autre flamme, testimonianza-confessione di Istrati, in. Révolte/révolution nella storia, nel mito e nella scrittura, Genova, La Quercia, 1988, pp 249-263 ; S.Sacchi, Istrati ou l’initiation etouffée, Rivista di Letterature moderne e comparate, vol XLVII, fascicolo 2, 1994, pp 157-168

[10]  S.Sacchi, Panait Istrati On the road , Cahiers Panait Istrati no.1,1985,  p.123

[11] H.Stiehler, Istrati et Pasolini, Cahiers Panait Istrati no.5, 1988, p.28

[12]  S.Lapaque, Panaït Istrati, roi des vagabonds, Le Monde diplomatique, juillet 2015, p.27

[13] ibid

[14] C.Magris, Danubio, Garzanti, Bibloteca Superpocket, 2005, pp 458-459  

[15] Apud G..Fofi dans la  postface de Il bruto edizioni e/o,1998 p.113

[16] E Dumitru, Parlando con Panait Istrati,  Aracne Roma 2015

Mugur Popovici

(Texte présenté au Colloque Panait Istrati du 14-16 avril 2019, et publié aux Éditions Muzeul Literaturii Romane, 2020, sous la coordination de Zamfir Balan, pp 189-198)

Ancien conseiller diplomatique, Mugur Popovici a été le représentant économique auprès de l’Ambassade de Roumanie à Bruxelles (1993-1999 et 2007-2011) et à Rome (2001-2005). Membre de l’Association des Amis de Panaït Istrati.  Organisateur et participant à des réunions et colloques sur Panaït Istrati en Belgique, Pays Bas, France, Italie, Roumanie.  Auteur de plusieurs articles sur le «pèlerin du cœur» dans des publications culturelles françaises, italiennes, roumaines ainsi que de l’approche dramatique, « La naissance d’un écrivain » sur la correspondance Panaït Istrati-Romain Rolland.    

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