Les éditeurs ont la parole : Alma Éditeur

Située dans le 6e arrondissement de Paris, la maison d’édition Alma Editeur affiche une série de collections et de nouvelles parutions très intéressantes. Un de ses fondateurs, Jean-Maurice de Montremy, nous raconte l’histoire de cette maison.

 

Votre maison en quelques dates et chiffres

L’aventure d’Alma commence en 2010. Catherine Argand et moi – qui nous étions connus des années auparavant comme journalistes – avons décidé de fonder une maison d’édition consacrée à littérature de langue française, à l’histoire culturelle et à la vie des idées. Les premiers titres ont paru à la rentrée d’août-septembre 2011, après une longue période préparatoire.

La ligne de la maison n’a pas changé depuis.

Alma compte deux salariés, la plupart des tâches étant externalisées. L’éditorial est assuré par Jean-Maurice de Montremy et, depuis le départ de Catherine Argand en 2019, par Laure Defiolles, venue des éditions de Minuit.

Votre politique éditoriale ?

Pour le roman, nous avons, dès le départ, choisi de publier deux ou trois premiers romans par an et de suivre les auteurs à partir de leurs débuts dans le souci de leur permettre de faire « œuvre » sur la durée. De ce fait, nous privilégions les auteurs de langue française, dont l’imaginaire personnel est inséparable d’une expression littéraire exigeante. Nous nous efforçons de former une communauté d’auteurs, sans qu’il s’agisse pour autant d’une école.  

La collection « essais » – histoire et sciences humaines – s’attache particulièrement au décloisonnement des champs de recherche. Nous nous intéressons aux chercheurs qui mettent en connexion l’anthropologie, l’économie et la culture aussi bien que l’histoire politique, l’histoire des idées et l’histoire des relations internationales.

Vos collections/parutions phares ?

La collection « romans » (couverture gris perle) se consacre aux nouveautés de fiction en langue française.

La collection « essais » – histoire et sciences humaines – s’attache particulièrement au décloisonnement des champs de recherche. Nous nous intéressons aux chercheurs qui mettent en connexion l’anthropologie, l’économie et la culture aussi bien que l’histoire politique, l’histoire des idées et l’histoire des relations internationales.

L’audience acquise par Thomas Vinau (Nos cheveux blanchiront avec nos yeux (2011), Ici ça va (2012) et Le camp des autres (2017) a permis à la maison de prendre sa place en littérature. Parallèlement, Le rhinocéros d’or de François-Xavier Fauvelle (2013), travail pionnier sur le Moyen Age africain et le Vasco de Gama (2012) de Sanjay Subrahmanyam nous ont confirmé dans le champ de l’histoire culturelle et des sciences humaines.

Dès lors, pour le roman, il faut mentionner les succès de Pierre Raufast (notamment La fractale des raviolis (2014) et La variante chilienne (2015), de Lenka Hornakova-Civade (prix Renaudot des lycéens 2016 pour Giboulées de soleil), d’Olivier Liron (prix des blogueurs littéraires 2018 pour Einstein le sexe et moi) ou de Camille Brunel pour La guérilla des animaux (Grand prix 2019 du 1er roman de la SGDL).

Côté essais plusieurs temps forts, également : l‘approche originale de l’histoire des aliments par Marie-Claire Frédéric (Ni cru, ni cuit, 2014), le Goncourt de la biographie de Jean-Christophe Attias pour Moïse fragile (2015) ou la réflexion sur la cause animale soutenue par le Manifeste animaliste de Corine Pelluchon et Zoopolis de Sue Donaldson et Will Kymlicka (tous deux en 2017).

Vos projets à court et moyen termes ?

A court terme : réussir la rentrée.

A moyen terme : lancer une nouvelle collection.

Vos moments inoubliables ?

Découvrir un premier roman. Être certain, dès la lecture du manuscrit d’un inconnu que l’on a envie de le publier. Puis rencontrer l’auteur pour la première fois.

Pour les auteurs de la maison, recevoir le texte de leur nouvel ouvrage, le découvrir. Et se lancer à nouveau dans l’aventure.

Les bons moments se renouvellent donc souvent !   

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