Événement éditorial : Parution en roumain le 30 avril 2024 du livre de Christine Colonna-Cesari : « Ils sont fous ces Roumains ! L’eldorado roumain» sous le titre «Sunt nebuni românii ăștia ! Eldorado românesc»

 

 

Vous allez prochainement publier la traduction en roumain de votre livre : Ils sont fous ces Roumains ! L’eldorado roumain, sous le titre : Sunt nebuni românii ăștia! Eldorado românesc. Cela a pris trois ans. Pouvez-vous nous expliquer les étapes de cette aventure ?

J’avais dès le départ l’idée de le publier en roumain, m’étant établie en Roumanie et le livre en français, ayant reçu un accueil enthousiaste, de la part des Roumains francophones mais comme pour beaucoup d’entreprises, le budget s’en est envolé durant la pandémie. C’est alors qu’à commencé à germer en moi, la nécessité de trouver un financement, des sponsors pour pouvoir le publier. Cette idée à été confortée et facilitée, par mon premier sponsor, Octavian Morariu, membre du Comité Olympique roumain, dirigeant par ailleurs de deux entreprises. Il est le mari de ma dentiste, ce qui nous a facilité les rencontres. Son service juridique et son assistante m’ont aidé en créant un modèle de contrat conforme à la loi roumaine, j’ai dû créer une entreprise, une PFA roumaine (structure s’approchant de l’auto entreprenariat français mais plus exigeant). Tout ce qui est administratif en Roumanie est très supervisé, cadré, surveillé. Les Roumains ne rigolent pas avec l’administratif.  J’ai donc maintenant une maison d‘édition domiciliée à Paris et une entreprise à Bucarest que j’espère développer.

Comment se passe une recherche de sponsoring pour publier un livre ?

Ce ne fut pas toujours facile évidemment pour moi qui n’avais jamais fait ce genre de démarches, que j’ai dû déjà, légitimer dans mon imaginaire et multiplier ; demander de l’argent m’est très difficile mais Octavian avait adoré le livre, tous les Roumains l’adoraient, il fallait que cela aboutisse. Ensuite, cela a pris beaucoup plus de temps que prévu, un an au lieu de deux ou trois mois ! C’est un livre qui coûte cher comme tous les Beaux-Livres et certains sponsors que l’on croyait acquis se sont évanouis dans la nature. Il a donc fallu en trouver d’autres, dans un pays qui n’est pas mon pays de souche et dont je ne maîtrise pas couramment la langue, qui plus est administrative. J’ai donc été à l’aventure.

Quelles sont les aides les plus efficaces que vous ayez reçues ?  

L’aboutissement du projet doit beaucoup à l’équipe des shows des fontaines Unirii de Bucarest. Mihai Savin qui avait été le responsable de la création et la réalisation de ce projet m’a aidé en me trouvant au moins un gros sponsor : Acvatot, en la personne de Calin Bichir, un homme d’affaires important en Roumanie. Andrei Multescu qui est l’architecte de la fontaine principale du show a aussi participé et la merveilleuse femme ingénieur aux multiples talents, Ruxandra Mihaela Dracea, de la compagnie Aqua Design de Cluj-Napoca, créatrice en grande partie de tous ces shows. Ils m’ont accordé une confiance illimitée, contents de participer à la bonne image du génie créatif roumain contenu et démontré dans ce livre ; là où d’autres encore mieux placés comme les Termes de Bucarest, ont tellement tergiversé et manqué de sagesse, en me demandant entre autres de prouver que je suis écrivain alors que leur reportage, le plus gros, était déjà dans le livre en français, que j’ai finit par les envoyer balader !

 Qu’est-ce qui a changé pour vous à travers cette aventure ?

C’est une aventure qui ne fait que commencer, le livre en Roumanie va être disponible chez Carturesti mais sur un plan personnel, cela a été un enseignement, un mûrissement intérieur quotidiens ; chercher des sponsors était complètement nouveau pour moi, un univers inhabituel ; j’ai été confortée dans mes choix, mes impulsions, mes intuitions, j’ai grandi en sagesse et en détachement aussi sur le plan humain, en acceptation. J’ai eu tous les bâtons dans les roues possibles et imaginables. J’ai appris à patienter, ce qui n’est pas du tout ma qualité première et à relativiser, c’est donc sur le plan du développement spirituel, un enracinement, un bel acquis ! C’est un peu comme revenir d’une guerre où tu n’as pas laissé ton âme. Ça te change à tout jamais, en mieux et puis la gratitude envers ces sponsors, c’est un sentiment primordial qui enracine dans la vie. Ce sont tous de vrais bâtisseurs, qui ont bâti avec moi.

Propos recueillis par Dan Burcea

Christine Colonna-Cesari, Sunt nebuni românii ăștia. Eldorado românesc, Version française: Ils sont fous ces Roumains! L’eldorado roumain. Prix d’Excellence 2022 de l’Académie poétique et littéraire de Provence, Editions Piatnitsa, Catégorie: Beau-Livre, Traduction du français Elena Ciocoiu, 224 pages. 

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